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I. ORACANTHUS MILLERI Agass.

 

Vol. 3, Tab. 3, fig. 1, 2, 3 et 4.

Oracanthus milleri Tafel 3 fig. 2Oracanthus milleri Tafel 3 fig. 3Oracanthus milleri Tafel 3 fig. 4Oracanthus milleri Tafel 3 fig. 1

© ETH-Bibliothek Zürich, Alte Drucke

Ichthyodorulithes curvicostatus Buckl. et de la Bèche (Msc.)

 

Ce qui distingue surtout cette espèce, c'est que les étoiles de sa surface, disposées en rayons obliques, se confondent plus ou moins et deviennent de plus en plus grosses de la pointe du rayon á sa base. Cependant l'état de l'exemplaire que j'ai figuré a été long-temps une énigme pour moi; il est même assez difficile de se faire une juste idée de son aspect et des détails de ses ornemens.

 

La fig. 1 représente le rayon en entier vu par le côté gauche. Il est composé de quatre pièces rajustées; la pièce supérieure est le sommet du rayon en relief vu du côté gauche, et montrant une partie de sa coupe transversale. La seconde pièce est une empreinte du côté droit de la fig. 2, qui est mobile, et que l'on a enlevée pour la dessiner. La troisième pièce est encore une portion du côté droit; mais ici l'os est resté en place, et l'on n'en voit que la face interne, c'est-à-dire celle qui forme la cavité intérieure du rayon. C'est pour cette raison que sa surface paraît lisse. Ce n'est qu'au bord inférieur, là où l'os est enlevé, que l'on remarque quelques traces des ornemens extérieurs, ou plutôt leur empreinte. La quatrième pièce ou la pièce inférieure montre de nouveau le côté droit du rayon . Il est conservé dans sa partie antérieure, mais son bord postérieur est enlevé, et il n'en est resté que l'empreinte. Le bord inférieur de celte pièce paraît indiquer la terminaison naturelle du rayon, et cependant immédiatement au dessus l'on voit les étoiles de la surface extérieure, qui, comme nous le savons, ne s'étendent jamais entre les muscles. Il me paraît probable que l'insertion de ce rayon était très-superficielle et s'opérait par une base très-large; mais il serait possible aussi que ce bord ne fût que l'angle inférieur et postérieur du rayon.

 

Les deux fragmens de fig. 1 et 2 sont de toute manière les plus douteux. Il se pourrait fort bien qu'ils fussent comprimés sur leur tranche, et que le sommet des angles que forment les séries d'étoiles correspondissent au bord antérieur. Dans ce cas, la coupe de fig. 3, qui est prise sur la seconde pièce de fig. 2, n'indiquerait nullement les rapports primitifs de ses parties. En effet, les étoiles sont très- petites et leurs rangées paraissent se réunir pour former une série médiane verticale, ce qui ne s'observe jamais qu'au bord antérieur des rayons; tandis que les côtés sont ordinairement ornés de séries obliques descendant du bord antérieur vers le bord postérieur, comme dans les Gyracanthus. Si l'on pouvait supposer en outre que ces rayons fussent tordus comme dans ce genre, leur compression inégale n'aurait plus rien de surprenant; mais alors il faudrait attribuer á l'usure la surface lisse qui termine le rayon et qui paraît cependant naturelle. Dans tous les cas, ce rayon diffère essentiellement de celui des Gyracanthus, en ce que, quelle qu'ait été sa position naturelle, les étoiles qui ornent sa surface n'aboutissent nulle part á une ligne médiane longitudinale bien saillante; ni au bord antérieur, ni au bord postérieur; du moins il n'y en a aucune trace á la face postérieure où les étoiles sont les plus grandes.

 

Quant aux étoiles mêmes (fig. 4), elles sont saillantes, obliques sur leur base, ayant leur pointe un peu inclinée vers le sommet du rayon. Elles sont en outre disposées transversalement et obliquement, et surgissent d'un fond strié longitudinalement dans la direction du diamètre longitudinal de l'os. Par-ci par-là ces étoiles sont confluentes et paraissent même former des arêtes continues, comme c'est le cas dans la seconde pièce de la la fîg. 1 .

 

Depuis la publication de mes figures, M. Stuchbury m'a adressé le dessin d'un autre exemplaire de cette espèce, trouvé dans les environs de Bristol, dans le calcaire carbonifère, et qui fait partie de .la collection de M. Johnson. Sa taille est d'un tiers plus considérable que celle de l'exemplaire figuré, et comme il est très-bien conservé, j'ai pu me convaincre que lamanière en la quelle j'ai expliqué la compression des fragmens rajustés dans ma planche, est conforme aux caractères naturels de ce rayon.

 

L'exemplaire de Tab. 3 se trouve au musée de Bristol, où il a été déposé par Miller; il provient du calcaire carbonifère, des assises appelées Black Rocks. C'est l'Ichtthyodorulithes curvicostatus de MM. Buckland et de la Bèche; mais celte dénomination ne convenant plus á ce fossile, des que les séries de ses étoiles reprendraient la position naturelle que j'ai cru pouvoir leur assigner plus haut, j'ai dû changer le nom spécifique. Le Musée de Bristol possède aussi les contr'empreintes des pièces que je viens de décrire, réduites en plusieurs fragmens, mais qui n'apprennent rien de nouveau. Dans un autre exemplaire du même Musée, toutes les étoiles sont brisées, et une grande partie de la surface extérieure de l'os est enlevée. Je n'en ai vu nulle partailleurs.

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