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V. OXYRHINA MANTELLII Agass.

OXYRHINA MANTELLII Tafel 33 fig. 1-9

© ETH-Bibliothek Zürich, Alte Drucke

Vol. 3. Tab.33, fig. 1-9

C'est une espèce très-répandue dans la craie d'Angleterre. Nous retrouvons ici les mêmes variétés de forme que nous avons signalées dans l’Oxyrh. hastalis et qui correspondent á la position des dents dans la gueule; il y en a de très-élancées, qui appartiennent au devant des mâchoires, et d'autres plus petites qui proviennent des parties plus reculées de la gueule. Cependant je n'en ai pas encore vu de très-recourbées. Leur forme est en général régulière, et la plupart des dents représentent un triangle isocèle. Quant á leur épaisseur, elles tiennent le milieu entre les Oxyrh. hastalis et Desorii, mais se l'approchent davantage de cette dernière. La racine est en revanche fort épaisse (fig. 2 a, 4a, 5a et 8a). La face externe est en somme plane; cependant elle présente, comme dans l’Oxyrh. hastalis, plusieurs inégalités plus ou moins accusées. C'est ainsi que la grande dent de fig. 9 montre de chaque côté un sillon latéral parallèle au bord, et de plus, deux autres petits sillons moins prolongés, mais également fort larges, au milieu de la dent. Ces inégalités sont encore plus frappantes dans les figures 3 et 6, et comme elles se retrouvent dans des dents de toutes dimensions, je pense qu'on peut á bon droit les envisager comme caractéristiques de l'espèce. La face interne est plus uniforme sous ce rapport; elle est régulièrement bombée, et la base de l'émail y forme une courbe très-prononcée (fig. 7 et 8), tandis qu'elle est à-peu-près horizontale á la face externe. Il n'y a que la dent de fig. 5 qui sous ce rapport diffère un peu des autres, en ce que la base de l'émail y forme presque un angle droit. Le cône de la dent est droit, et la pointe seule est légèrement recourbée en dehors. Il est vrai que la plupart de ces caractères sont communs á plusieurs espèces, en particulier aux Oxyrh. hastalis et xiphodon; mais l'épaisseur de notre Oxyrh. Mantellii est plus que suffisante pour la distinguer de ces deux espèces.

Toutes les dents figurées, á l'exception de fig. 5, font partie de la collection de M. Mantell, et proviennent de la craie de Lewes. L'original de fig. 5 se trouve au Musée de Strasbourg.

M. Dixon a représenté une fort belle dent de cette espèce, dans l'ouvrage qu'il prépare sur la craie du midi de l'Angleterre.

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